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L'endoscopie interventionnelle est considérée comme un secteur très dynamique en hépato-gastroentérologie. Elle fait l'objet d'innovations fréquentes et, face aux autres méthodes instrumentales mini-invasives telles que la chirurgie laparoscopique, elle dispose d'un atout majeur susceptible d'assurer son avenir : le passage par les orifices naturels, à savoir la bouche ou l'anus.
Le revers de la médaille est que les instruments sont longs, souples et avec seulement un ou deux canaux opérateurs. Les endoscopistes ont parfois l'impression de pas avoir assez de points d'appui pour travailler dans le tube digestif et surtout d'être en quelque sorte manchots. Mais le matériel évolue considérablement et les frontières sont repoussées régulièrement. En dehors de la lithiase biliaire, domaine dans lequel la chirurgie a retrouvé une place importante, l'endoscopie tend à élargir son champ d'activité. Oitons l'endoscopie thérapeutique dans le pancréas, la résection muqueuse endoscopique, l'échoendoscopie thérapeutique.
La tendance générale de l'endoscopie interventionnelle depuis quelques années consiste à se rapprocher des principes de la chirurgie par l'utilisation de techniques de résection perfectionnées et de la suture. Moins détruire ou plus sélectivement, mieux réséquer, suturer, mieux calibrer, injecter plus précisément sont désormais les mots d'ordre. La meilleure illustration de la synergie technologique entre chirurgie endoscopique et endoscopie interventionnelle est le fait que nous soyons pratiquement en mesure de traiter instantanément les complications de nos gestes, l'hémorragie actuellement et la perforation bientôt. Mais le meilleur est à venir... quand les endoscopes seront multibras et robotisés.
