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L'école doit être revue et corrigée en assurant dès le niveau primaire une formation de base comprise comme l'acquisition de compétences permettant à l'enfant d'apprendre à apprendre tout au long de sa vie. Une telle formation est incompatible avec la finalité séculaire de sélection qui sous-tend tout le cursus et qui se solde souvent aujourd'hui par le décrochage scolaire. L'objectif de l'école de demain ne peut plus, en ce sens, seulement viser à garantir aux jeunes un droit formel à l'éducation - cette démocratisation a eu lieu - mais à leur garantir un droit réel à une formation de base universelle et inconditionnelle.
Cette formation de base, qui permettrait de développer des personnalités autonomes, coopératives et participatives, constitue aussi la seule voie pour répondre aux impératifs fonctionnels des sociétés du 21e siècle en tenant compte des évolutions du marché du travail et des investissements économiques : la société du savoir, l'investissement dans l'immatériel, la demande de qualifications toujours plus pointues, la gestion du temps libre... exigent des jeunes générations, pour s'insérer socialement, politiquement et culturellement, un niveau de scolarisation plus élevé, notamment dans les disciplines de base. Cette approche suppose de notables changements dans les contenus, les méthodes, les structures scolaires, mais aussi dans la formation des maîtres. Ce que l'auteur nous démontre en confrontant l'histoire aux données nouvelles auxquelles l'école doit faire face, par-delà les particularités nationales des systèmes éducatifs.
