Read more
Le siècle avait deux ans quand naît Niels Henrik Abel. Oystein Ore retrace le destin tragique et romanesque de cet "étudiant norvégien" mathématicien de génie mort à vingt-six ans.
Ce fils de pasteur parvient, du fin fond de cette lointaine contrée nordique agitée par les soubresauts de la tourmente napoléonienne, jusqu'à Paris, capitale scientifique du monde. Là, son génie n'est guère remarqué des grands mathématiciens qu'il est venu trouver. Le Mémoire qu'Abel présente à l'Académie des Sciences, texte essentiel de l'histoire des mathématiques, est oublié par Cauchy dans un tiroir...
De retour au pays natal, si démuni qu'il ne peut épouser celle qu'il aime, Niels Henrik n'obtient aucun poste du gouvernement norvégien. Malgré l'appui constant de Léopold Crelle, scientifique berlinois et personnage influent, le jeune mathématicien, qui ne cesse d'écrire et de publier des articles d'une importance fondamentale, meurt dans la misère en 1829.
Les travaux de cet "enfant du siècle" norvégien, remarquables par la conception révolutionnaire des rapports entre algèbre et géométrie, ont établi de nouvelles méthodes fructueuses en mathématiques. Sa démonstration de l'impossibilité de résoudre avec des radicaux l'équation du cinquième degré est son chef-d'oeuvre.
Oystein Ore apporte, avec ce livre, une contribution importante à l'histoire des sciences.