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Le 5 juillet 1962, la guerre d'Algérie se
terminait et le peuple algérien prenait son
envol pour une place dans le concert des
nations.
Mais cette quête n'est pas facile, car il ne suffit
pas d'une indépendance, même chèrement acquise, pour mener à
bon port un peuple et un pays. Il y a même une incompatibilité à
sortir d'une guerre et prendre immédiatement les rennes d'un pays
fraîchement libéré.
En effet, depuis des temps immémoriaux et les deux exemples les
plus proches, ceux de Winston Churchill et du général de Gaulle,
instructifs à cet égard, nous savons que les qualités requises pour
libérer un pays ne sont pas les mêmes que celles qu'il faut pour le
gouverner et l'administrer.
Pour avoir méconnu ce principe et persisté dans l'exercice du pouvoir,
sans avoir les qualités nécessaires, les dirigeants algériens ont
confondu force brute et autorité morale, éthique et fidélité à l'intérêt
de groupe, les biens de l'Etat et les désirs insatiables de leurs hommes
liges, la confidentialité nécessaire et le goût du secret poussé jusqu'à
la caricature.
Leurs errements ont conduit à l'explosion d'une société musulmane, à
peine sortie du sous-développement, qui a compris que le socialisme
n'était qu'un instrument de son aliénation et en aucun cas le choix
d'un développement réfléchi.
Ce livre, n'a pas l'ambition de démonter les mécanismes qui ont
conduit à l'explosion qui a traumatisé l'Algérie, il s'agit seulement
d'un témoignage au quotidien de cette descente aux enfers d'un
peuple qui, en toute innocence avait pourtant mis tout son espoir
dans ses dirigeants et dont l'attente a été trahie...