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Entre 1945 et 2002, le développement du milieu rural français a été infléchi en fonction des tendances majeures de la société globale, notamment les aléas des échanges internationaux, l'expansion économique puis la crise, la diffusion à grande échelle des nouvelles technologies culturelles. Dans l'administration comme dans les organisations professionnelles, dans les associations et les mouvements sociaux, quatre générations d'acteurs ont contribué à construire un modèle de développement original associant modernisation et mémoire collective, sociabilité villageoise et création artistique, croissance et relation symbolique à l'espace, aux êtres et aux plantes. Ces quatre générations rurales, par-delà leurs appartenances idéologiques et institutionnelles ont entretenu des rapports de coopération et de conflits, suscité de nouvelles solidarités, promu des formes institutionnelles originales. Génération de l'après-guerre (1945-1960) - génération de la croissance (1960-1974) - génération de la crise (1974-1990) - génération Terre-Patrie (1990-2002), chacune d'entre elles est entrée dans la vie en fonction d'un mode de formation, de circonstances historiques, d'un climat intellectuel qui ont été à l'origine d'itinéraires militants ou professionnels, de stratégies, de fonctions médiatrices qui ont profondément influencé les politiques locales et nationales de développement rural. Ces « générations » sont une première contribution à une histoire des idées qui reste à construire sur la création de la Nation comme forme esthétique par ses paysages, son patrimoine, ses diversités culturelles constitutives d'une unité toujours problématique mais toujours porteuse des représentations collectives fondatrices des Droits de l'Homme.
Cet ouvrage s'adresse aux étudiants et chercheurs en sciences sociales mais aussi aux militants, techniciens, élus et administrateurs apportant leur contribution à la vitalité du milieu rural.
