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Les documents présentés dans La vie à son début sont centrés sur la gynécologie
obstétrique, et plus particulièrement sur les thèmes de la vie prénatale,
de la naissance et de la période néonatale.
Comme les lecteurs pourront le constater des divergences notables
apparaissent parfois entre les multiples avis exprimés, et c'est bien ce qui fait
la richesse de cet ouvrage. De telles divergences concernent surtout cette
vie prénatale, autrefois fort négligée jusqu'à la naissance.
Et puis tout a changé, en quelques décennies ; le début de cette révolution
fut au XIXe siècle la découverte de l'auscultation du coeur de l'enfant in utero
et donc la perception de sa vie ; on la doit à Jacques Alexandre Le Jumeau
de Kergaradec, génial précurseur, si longtemps méconnu.
Les années passèrent et le mouvement s'amplifia : l'enregistrement électronique
de l'activité du coeur du foetus permit d'acquérir la certitude de sa vie et de
détecter une éventuelle souffrance ; le contrepoint en fut l'augmentation,
certainement excessive, du nombre des césariennes, comportant elle-même
des effets pervers. L'échographie, à son tour, permit d'obtenir des informations
directes sur la santé foetale, non sans générer parfois de cruelles incertitudes.
Et aujourd'hui l'assistance médicale à la procréation, dont certains discutent
la légitimité, conduit au bonheur en cas de succès, mais aussi à de lourdes
conséquences devant la répétition de l'échec. Les médecins sont volontiers
enthousiastes, parfois avec excès, juristes et législateurs tentent d'encadrer
une évolution technique qui leur échappe souvent, les familles, les femmes
surtout, espèrent et parfois souffrent ; l'époque actuelle est riche de rêves
et de craintes.
Les divers chapitres de ce livre rendent compte des uns et des autres.
L'inquiétude surgit parfois, comme la souffrance, l'espoir souvent, mais aussi
le bonheur.