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Le 29 mai 1453, Constantinople, la capitale de
l'Empire romain d'Orient, tombe sous la coupe des
Ottomans. Le sultan Mehmed II décide d'en faire le
nouveau centre politique du monde musulman.
Istanbul voit rapidement affluer les richesses, se
couvre de monuments somptueux, et devient l'une
des principales places commerciales de la
Méditerranée.
L'histoire du commerce d'Istanbul se confond
alors avec celle de ses marchés et bazars. Son
célèbre Grand Bazar forme avec le temps un véritable
labyrinthe où s'amoncellent les marchandises
les plus diverses et les plus précieuses : soieries,
draps, étoffes brodées, bijoux, orfèvrerie, armes. Les
caravansérails et ruelles alentour sont affectés à la
confection de babouches et bottines, de caftans et
de pelisses ; d'autres, à la fabrication d'objets et
mobiliers en cuivre ou en bois ; d'autres, enfin, à la
vente d'essences parfumées, d'onguents, d'électuaires,
d'épices et de café du Yémen. Les sultans
eux-mêmes aiment s'y promener incognito s'informant
des prix, mais aussi pour surprendre les propos
du peuple.
Le nombre croissant d'habitants de la capitale
pose toujours davantage de problèmes d'acheminement,
de stockage et de distribution des denrées
alimentaires et des matières premières destinées à
l'industrie et à l'artisanat local. Ce sont là les défis
quotidiens auxquels le gouvernement ottoman doit
faire face.