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Le transport ferroviaire de marchandises est aujourd'hui très sollicité : il doit contribuer
à résoudre les problèmes climatiques et environnementaux, répondre aux
exigences logistiques des industriels, décongestionner les entrées et sorties des grands
ports européens, mais aussi participer au décloisonnement des territoires, aider les
chargeurs locaux à faire des choix alternatifs à la route et réduire leur dépendance aux
poids lourds...
Afin d'évaluer la pertinence de ces objectifs, toujours ambitieux et parfois contradictoires,
une équipe d'universitaires français et allemands a répondu à un appel à propositions
du Predit (Meeddat et Ademe), et a réuni des outils et des disciplines variées (de
la géographie au droit, en passant par la microéconomie ou la science politique) pour
proposer une étude en six chapitres présentant autant de facettes du fret ferroviaire
d'aujourd'hui. Les auteurs se sont attachés en particulier à l'analyse du transport de
courte distance. L'exemple américain (le système ferroviaire de fret le plus important
au monde) montre que le fret ferroviaire local peut représenter un pivot indispensable
à un système global de transport ferroviaire. Dans de nombreux pays européens
également, les courtes distances ferroviaires initiales ou terminales constituent toujours
une part importante des trafics ferroviaires de fret, notamment pour l'activité de lotissement.
Pour autant, tous les territoires locaux en Europe ont-t-ils besoin d'une offre de
fret ferroviaire ?
Dans cette étude, une série d'analyses croisées mettent ainsi en évidence les réalités
économiques et environnementales de ce maillon essentiel du fret ferroviaire qui est
celui des dessertes locales et de la courte distance, en s'appliquant à montrer en quoi ce
secteur est aujourd'hui devenu «sélectif». Les caractéristiques principales des systèmes
ferroviaires américain, français et allemands sont présentées et les concepts émergeants
de «shortlines» ou «d'opérateurs ferroviaires de proximité» sont discutés.
Cet ouvrage a été proposé et coordonné par Laetitia Dablanc, chercheuse à l'Institut national
de recherche sur les transports et leur sécurité au sein de l'équipe «Systèmes productifs,
logistique, organisation des transports et travail». Il réunit les contribution de spécialistes
des transports de l'INRETS/SPLOTT à Marne-la-Vallée, du laboratoire mobilités, réseaux,
territoires, environnements de l'université de Cergy-Pontoise, du Deutsches Zentrum für
Luft-und Raumfahrt de Berlin, du laboratoire d'économie des transports de Lyon et du
Centre d'études techniques de l'équipement de l'Ouest.