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Cette thèse de doctorat en théologie défendue avec succès à la Faculté
de théologie et de sciences des religions de Lausanne le 29 juin 2009,
a été déclarée atypique par le jury. Elle est en effet avant tout une synthèse
innovatrice, qui analyse le présent et le devenir de la société
occidentale à la lumière de la réalité de la religion, de la culture et de
l'économie. Cette recherche part du constat banal que la société est
devenue laïque, que les valeurs traditionnelles sont obsolètes, et que le
besoin en spiritualité est plus fort que jamais. Remontant à l'Ancienne
Egypte, à la Grèce présocratique, et à la matrice juive, elle recherche
une nouvelle pertinence pour l'héritage judéo-chrétien, dans une
approche pluridisciplinaire et plurielle.
L'idée est que l'économie, actuellement en rupture des acquis culturels
et des traditions religieuses, sécrète, dans un monde globalisé,
une culture qui lui est propre. Face au monde asiatique sur la scène
d'un marché unique et dé-compartimenté, la culture occidentale apparaît,
de façon aiguë depuis la crise dite des subprime, décrédibilisée, en
contradiction avec elle-même, et dans le brouillard d'une gouvernance
qui laisse se profiler l'homo faber postmoderne. Les moyens exorbitants
à disposition sont devenus des fins en soi. Le scénario du catastrophisme
éclairé, qui fait l'impasse sur notre condition de finitude,
prétend au principe de précaution et au risque zéro. Pour la première
fois dans l'histoire, la corrélation culture et religion qui est au coeur de
l'identité occidentale se trouve rompue.
La méthode et le contenu de cette thèse intéresseront un public
cultivé que retient davantage un florilège de témoignages à valeur universelle
qu'un fil rouge de démonstrations de portée académique.
L'auteur, dans la soixantaine, est titulaire d'un double doctorat en économie
et en théologie. Il témoigne d'une vie consacrée à des fonctions
dirigeantes dans l'économie et des engagements importants dans le
social et l'Eglise.