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Face à la crise globale du capitalisme, on voit
désormais le FMI, des gouvernements ou des
économistes célèbres brûler ce qu'ils ont
adoré - le marché - et réhabiliter l'État qu'ils
honnissaient. Nous vivons en fait l'amorce d'une
«démondialisation». L'histoire, la politique et les
nations reprennent leurs droits avec le retour des
États, que l'on disait naguère impuissants, et le
recul des marchés, que l'on prétendait omniscients.
Ce mouvement réveille de vieilles peurs. Et
si cette démondialisation annonçait le retour au
temps des guerres ?
Ces peurs ne sont que l'autre face d'un mensonge
qui fut propagé par ignorance et par intérêt. Non,
la mondialisation ne fut pas, ne fut jamais «heureuse».
Le mythe du «doux commerce» venant se
substituer aux conflits guerriers a été trop propagé
pour ne pas laisser quelques traces... Mais, à la
vérité, ce n'est qu'un mythe. Les puissances dominantes
ont en permanence usé de leur force pour
s'ouvrir des marchés et modifier comme il leur
convenait les termes de l'échange. Dans ce fétichisme
de la mondialisation, il y eut beaucoup de
calculs et de mensonges. Il faut donc établir le vrai
bilan de cette mondialisation - de ses apports et de
ses méfaits - pour penser rigoureusement la phase
suivante qui s'ouvre.
Ce livre propose précisément les voies d'une
démondialisation pensée et ordonnée par une
nouvelle organisation du commerce et des relations
financières internationales.