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«Cet homme est un dangereux tueur professionnel et
un espion. Il travaille pour le service secret britannique
depuis 1938 et porte maintenant le numéro 007.
Le premier 0 indique qu'il est autorisé à tuer en service
actif, et le second 0 qu'il l'a déjà fait.»
À cette révélation extraite d'une fiche du K.G.B.
soviétique, l'amiral «M» (patron du service
britannique) ajoute que James Bond est le meilleur
joueur de cartes du service et qu'il n'hésite pas, si
nécessaire, à «faire le gigolo» pour l'Angleterre.
Précision confirmée et nuancée par une de ses
collègues : «Il aime les trains, les avions, les mets
raffinés et très certainement les femmes de luxe.»
Il aime aussi la boisson mais affirme ce penchant avec
humour quelles que soient les circonstances. Blessé
et traqué dans les marais de Floride, il rêve à une coupe
de champagne «frappé à point». Mis à la question
par le redoutable Docteur No, il garde le silence tant
qu'on ne lui apportera pas «une bouteille de bourbon
avec de la glace, du soda et un paquet de Chesterfield».
On trouvera, réunis en deux volumes de la collection
«Bouquins», les récits par Ian Flemming des dix-huit
missions de James Bond, missions dont le bilan a permis
au Times d'écrire sobrement, dans une notice
nécrologique (prématurée) : «Il n'y a pas d'exagération
à proclamer sans équivoque que grâce aux efforts
valeureux de ce seul homme, la sécurité du royaume
s'est trouvée considérablement consolidée.»