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(...) les dents sont l'objet de soins dès l'Antiquité, il faut attendre l'esprit des Lumières et l'avènement de la raison pour que de réels progrès soient accomplis. L'art dentaire entre dans la modernité au XIXe siècle, pour atteindre son apogée au siècle suivant. L'illustre Charles Godon pourra même écrire : «La médecine dentaire est la discipline la plus spécialisée et la plus autonome de toutes les disciplines médicales».
Car la médecine dentaire est bien un art. Elle l'est d'abord par la noblesse de son objet, mais aussi par l'extrême finesse de sa pratique et la sophistication des techniques mises en œuvre.
Discipline universelle, l'art dentaire a bénéficié depuis ses débuts des progrès successifs amenés par chaque civilisation, des Etrusques aux Scandinaves, en passant par les Chinois, les Egyptiens ou les Nord-Américains.
Des gestes archaïques aux plus récentes évolutions techniques et thérapeutiques, Christophe Lefébure retrace ainsi l'histoire passionnante de la médecine dentaire et, loin des classiques histoires d'arracheurs de dents, évoque les grands praticiens qui lui ont donné ses plus belles lettres de noblesse.
Le Supplice de sainte Apolline, d'après un tableau de Jacob Jordaens (XVIIe siècle), musée Pierre-Fauchard, Paris.
Fauteuil mobile à vis équipé d'une têtière, d'un crachoir et d'une tablette à tiroirs. Ce modèle date des années 1870 (Musée dentaire de Lyon).
