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La maltraitance des enfants fait actuellement l'objet de campagnes de sensibilisation en vue de faire appel à la vigilance des professionnels et des citoyens. Pour les professionnels de la santé, de la justice et de la protection de l'enfance, il s'agit de mettre en œuvre des dispositifs nombreux et variés pour prévenir et réparer ces souffrances et ainsi d'assurer une meilleure protection de ces enfants.
Les enfants maltraités portent en eux pendant longtemps les stigmates provoqués par ces violences physiques et psychiques, ces événements déstructurants, déstabilisateurs et mortifères.
Aussi, dans une visée thérapeutique, sont également nécessaires la sanction sociale de la gravité de l'acte violent et la prise en charge de ses conséquences chez la victime. Pour amorcer un début de reconstruction physique et psychique, ces enfants ont besoin de dire leur souffrance et de la savoir reconnue.
Deux axes organisent cette reconnaissance, axes qui reflètent deux aspects de la prise en charge de la maltraitance : d'une part la reconnaissance de la réalité des actes violents (actes physiques ou psychiques), d'autre part celle de leurs répercussions psychiques chez l'enfant, de sa souffrance.
Ce double aspect appelle une collaboration délicate : psychologues, psychiatres, psychanalystes, Juges pour enfants, travailleurs sociaux... travaillent ensemble autour de la maltraitance afin de dénouer des souffrances souvent complexes.
C'est donc essentiellement sur la difficulté de prendre en charge la maltraifance que cet ouvrage se penche, en soulignant la diversité et le contraste des pratiques, aussi bien au sein de chacun des pays représentés qu'entre les différents pays (Belgique, Brésil, Canada, France, Suisse ...). Les approches pluridisciplinaires de la maltraitance en font un sujet d'actualité, complexe et international.
