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La ville à bout de souffle Aujourd'hui, le tiers de la population mondiale, soit deux milliards d'hommes et de femmes, habite une ville. Dans vingt-cinq ans, le temps d'une génération, les villes accueilleront plus de la moitié de l'humanité.
Dans ce contexte, les chiffres de l'Organisation mondiale de la santé et de l'Institut de veille sanitaire, qui désignent la pollution urbaine comme l'un des problèmes majeurs du siècle prochain, méritent une véritable réflexion politique.
L'année dernière la pollution automobile aura été responsable, en France, de 17 000 décès anticipés, de 250 000 crises de bronchite et de 280 000 crises d'asthme. Maladie rare il y a de cela quelques décennies, la bronchiolite augmente de 9 % par an et affecte aujourd'hui dans notre seul pays plus de 450 000 enfants.
Devant la rigueur de ce constat, il a paru urgent à Philippe Douste-Blazy d'établir clairement le diagnostic médical avant de proposer un traitement qui passe nécessairement par des décisions politiques. Ces propositions ont été conçues en étroite collaboration avec Philippe Richert, président du Conseil général et sénateur du Bas-Rhin, auteur en 1995 d'un rapport au Premier ministre sur «La surveillance de la qualité de l'air».
Fidèle à l'esprit de sa collection, Philippe Douste-Blazy a demandé à des personnalités appartenant à la société civile d'apporter leur contribution à la réflexion et au débat qu'il engage.
