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Qui aurait pu prédire, en 1893, à Félix Aubarède, pauvre sabotier de Chantezac, un gros bourg perdu dans le Causse corrézien au-dessus de Brive, qu'il deviendrait le patriarche d'une célèbre dynastie de cuisiniers ?
Certainement pas Chico-Grû, Trapo-Sôs et Bé d'Oseu, les premiers clients du Périgord, un modeste café de rouliers qu'ouvre la même année sa fille Marie. Elle y magnifiera, au fil des années, la «cuisine de bonne femme» et transmettra sa passion à son fils Paulin.
Ce n'est donc pas un hasard si Antoine Coste, son petit-fils, qui vit depuis l'adolescence «la toque dans les étoiles», est devenu l'un des plus grands chefs de notre temps. Son restaurant, nommé A Marie Aubarède en mémoire de sa merveilleuse grand-mère, jouit d'une réputation internationale reconnue par les plus grands critiques gastronomiques.
C'est la saga de cette famille qui ne vit que pour l'amour du bien manger qu'Yves Courrière nous conte avec enthousiasme. Pour la première fois, un romancier nous fait pénétrer dans le monde secret et farouchement défendu des coulisses de la grande cuisine. Avec tendresse, il peint également dans Les Aubarède, un grand roman enfin réédité, un monde disparu où Antoine Coste, le dernier de la dynastie, a puisé tout son art.
