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Prenant pour fil rouge l'empire Disney, depuis toujours synonyme d'opacité, James B. Stewart,
lauréat du prix Pulitzer, nous invite à une véritable épopée shakespearienne en nous confiant
les détails jusqu'ici inédits d'une partie d'échecs géniale, qui, entre 1984 et 2004, a opposé,
à coups de millions de dollars, les grands noms de l'industrie du cinéma, de Barry Diller à
Jeffrey Katzenberg, en passant par Steve Jobs, Michael Orvitz ou les frères Weinstein.
Personnage principal de cette histoire pleine de bruit et de fureur, Michael Eisner, PDG
de Disney, chef d'entreprise le mieux payé des États-Unis, mi-Machiavel, mi-roi Lear
qui, au fil des années, de luttes fratricides en trahisons diverses, de manipulations en
machinations, a peu à peu érigé la paranoïa en véritable méthode de management.
James B. Stewart a eu accès à toutes les archives inédites (mails, mémos, lettres, etc.) de cette
période ; lors de centaines d'heures d'entretiens, il a recueilli les confidences des principaux
protagonistes. De l'affaire Eurodisney aux démêlés avec Pixar, on y croise la plupart des
grands talents de ces deux dernières décennies, Tim Burton, Martin Scorsese, Johnny Depp,
Michael Moore, George Lucas, Steven Spielberg, etc. D'anecdotes en révélations, il lève le
voile sur un monde stupéfiant, plus haut en couleur encore que la plupart de ses productions,
et nous offre le plus explosif des scénarios : celui de l'industrie du spectacle d'aujourd'hui.
Description sans pitié de l'exercice du pouvoir, ce livre est surtout, à l'instar du Nouvel
Hollywood de Peter Biskind, un document inestimable et une mine d'informations sur la
genèse de nombre de films, dessins animés et séries qui ont marqué cette époque, de
Pretty Woman à Pirate des Caraïbes, en passant par Révélations, Le Sixième Sens. Le
Seigneur des anneaux, ou encore Lost.