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L'économie européenne, plus exactement la dimension économique de la construction européenne, est envisagée ici à partir d'une réflexion sur la logique de marché. En effet, l'intégration européenne s'est construite, dès le traité de Rome, autour d'un projet de «marché commun», ultérieurement approfondi par l'Acte unique dans le cadre du «marché unique» ou «marché intérieur» et complété par le traité de Maastricht par l'adoption d'une monnaie unique : des marchés européens se forment, à partir des libertés de circulation, qu'il s'agisse des produits industriels, des produits agricoles, des services, des capitaux et, dans une moindre mesure, du travail. Mais le marché n'est ni naturel, ni parfait : il suppose des politiques communes qui visent à encadrer le marché (tout particulièrement la politique de concurrence), à le compléter (politique industrielle, politique de recherche) ou à en contrecarrer les défauts (politique sociale mais aussi politique agricole). Par ailleurs, le SME, mais surtout l'Union économique et monétaire, font entrer la construction européenne dans le champ macroéconomique : le SME affecte l'efficacité des politiques macroéconomiques nationales, et de la politique budgétaire. L'intégration européenne nous invite donc à une réflexion sur l'économie du marché avec comme fil directeur le jeu du marché et des interventions publiques.
