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Avec la conjonction de la crise financière,
d'alarmes croissantes concernant le changement climatique,
de la misère persistante dans de nombreux pays, le
débat sur la mondialisation se déploie désormais sur fond de
questions plus radicales à propos de l'avenir même des capitalismes.
Le libéralisme économique et politique ne semble plus le
mieux placé pour relever ces défis.
La mondialisation actuelle a des précédents, mais elle est
singulière. Combinaison de trois «globalisations» - globalisation
des firmes et de la finance, globalisation numérique - elle se définit
par une généralisation des compétitions : mise en compétition par
les firmes globales de l'ensemble des territoires ; mise en compétition
des firmes globales par les investisseurs institutionnels de la
finance globale de marché. Ce processus aggrave fortement certaines
inégalités et en réduit spectaculairement d'autres. Il favorise les
émergences rapides, il provoque des fragmentations. La mondialisation
n'unifie pas le monde, elle le morcelle.
Dans ces conditions, quel avenir ? Les firmes globales
sont-elles les nouveaux maîtres du monde ? Les États ont-ils encore
un rôle «régulateur» à jouer ? Les classes moyennes des pays
riches sont-elles condamnées à être laminées ? Peut-on changer de
capitalisme ? Quel destin pour les régions du monde qui s'effondrent
aujourd'hui dans la pauvreté et la guerre ? Sans concessions
ni idées reçues, Pierre-Noël Giraud apporte à ces questions des
réponses lucides et argumentées.