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Christian Bussy fréquente les surréalistes de Bruxelles à partir
des années soixante. C'est alors un jeune journaliste qui aborde
des sujets de traverse, souvent marginaux par rapport à la ligne
de conduite de son employeur, la radio puis la télévision nationale
belge. Mais comme on lui laisse les coudées franches,
il va souvent où bon lui semble, vers les personnalités littéraires
ou artistiques qui l'intéressent (Cioran, Julien Gracq et bien
d'autres) plutôt que vers celles qui font l'actualité, les abordant
avec un mélange de candeur et d'impertinence.
Assez naturellement, il en vient à s'intéresser aux surréalistes, à
les rencontrer, puis à les faire connaître à travers de nombreuses
émissions de radio et de télévision. Subjugué par les personnalités
fortes des écrivains et des artistes qu'il a en face de lui
(Magritte, Scutenaire et particulièrement Marcel Mariën), il devient
ensuite pour plusieurs d'entre eux un ami généreux de son
temps et de son talent, toujours prêt à mettre la main à la pâte,
pour réaliser des entretiens filmés, mais aussi pour l'organisation
d'expositions, les démarches auprès d'éditeurs pour défendre un
manuscrit, la négociation de pièces rares auprès de collectionneurs...
Bref il a été partie prenante de mille événements liés à
l'activité de ceux qui, de son propre avis, devaient "changer la
vie", et donc la sienne.