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En cette fin du siècle des Lumières, la vie de l'ordre de
Malte est une joyeuse cavalcade. Déodat de Dolomieu,
spécialiste des volcans (c'est l'Haroun Tazieff de l'époque),
mais aussi fougueux commandeur et mécréant allié au pape,
s'oppose au grand-maître Emmanuel de Rohan, aimable despote,
chef d'une république européenne fédérale et aristocratique. Tous
deux, cela va sans dire, sont couverts de femmes. Avec leurs
fidèles, ils dansent un ballet endiablé où paraissent les silhouettes
du marquis de Sade et de Cagliostro.
Soudain retentit le coup de tonnerre de la Révolution
française. L'Ordre, qui a cessé de croire en lui-même, n'a plus la
force de défendre son île, malgré des remparts colossaux.
Toutes les puissances veulent alors s'en saisir. Malte, ce bout du
monde, devient le centre du monde. Bonaparte enlève la mise.
Les jeunes chevaliers le suivent en Égypte - fascinés comme
par le preneur de rats. D'autres membres de cette confrérie très
catholique se précipitent à Saint-Pétersbourg et élisent grand
maître un orthodoxe, Paul Ier, le tsar fou...
Complots intérieurs, complots extérieurs avec intelligences
dans la place : on en comptera au moins sept.
Cette incroyable histoire n'avait pas besoin d'être enjolivée.
Les personnages sont authentiques. Les faits ont été respectés.
L'auteur n'a fait que remplir les manques, en veillant à la
vraisemblance. Et il a ajouté la vie.