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Le premier volume de Perspectives Cognitives et Conduites Sociales paraissait en 1987. En douze ans, la psychologie sociale n'a pas subi des bouleversements profonds, mais elle a considérablement évolué. L'approche du traitement de l'information qui semblait alors établir sa suprématie a suffisamment mûri pour se départir de son fondamentalisme irritant et s'enquérir d'autres variétés de processus. L'étude des processus sociocognitifs, après un moment d'exaltation, a atteint la phase des reconsidérations et révisions. L'étude des représentations sociales s'est dotée d'outils méthodologiques qui lui ouvrent de nouvelles possibilités de recherche et lui permettent plus de précision théorique. La pragmatique communicationnelle a élargi ses bases empiriques, notamment expérimentales. De tout cela, Perspectives cognitives et conduites sociales a rendu compte, en temps réel.
Ce 7ème volume reflète assez bien la psychologie sociale qui se déploie aujourd'hui dans les pays européens. Comme par le passé, le lecteur trouvera des chapitres venus de plusieurs pays, mobilisant des problématiques et thématiques diverses sinon contrastées. Ils abordent des thèmes nouveaux ou jusqu'alors négligés (description psychologique et connaissance évaluative, essentialisme psychologique, raisonnement groupal, stigmatisation des déviants, relations inter-personnelles dans un milieu confiné ... ) et des thèmes récurrents dans Perspectives cognitives et conduites sociales (valeur des explications causales et internalité, identité sociale et différenciations intergroupes, dissonance cognitive et rationalisation, structure et changement des représentations sociales, effets de sexes et stéréotypes de sexes, influence sociale et changement d'attitude).
