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La relation de la personne avec les choses, ou plutôt la relation entre les
personnes à propos des choses, constitue le droit des biens. Elle occupe une place
centrale dans la vie sociale. La croissance économique, l'écologie, le partage des
ressources et des richesses, l'exode rural... éprouvent directement cette relation.
Il n'est pas étonnant que des concepts nouveaux apparaissent (propriété fiduciaire,
patrimoine d'affectation, droit sur les volumes...), semblant mettre en cause
certaines des institutions les plus traditionnelles : propriété, patrimoine, droit réel,
personnalité. De plus, les biens immatériels connaissent un essor continu et
deviennent les richesses contemporaines : propriétés intellectuelle, industrielle et
commerciale, titres financiers, créances... Peu à peu, le monde virtuel dessine
le monde réel.
Au regard de la complexité croissante des choses juridiques, les structures
fondamentales du droit des biens demeurent : distinctions du droit réel et du droit
personnel, de la propriété et de la possession, des meubles et des immeubles...
Le présent ouvrage rend compte de cet enchevêtrement de nos traditions
enracinées dans un très lointain passé et des nouveautés dont les contours sont
parfois incertains.
Le droit des biens reste celui de la propriété car sans propriété, il n'y a ni liberté,
ni prospérité. Il est au coeur du droit, façonné par le droit des personnes presqu'autant
que construit par le droit des biens.