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«L'affairisme» maçonnique! Pourquoi certains êtres de qualité trahissent ainsi leur engagement? Cette question a incité un franc-maçon à «revisiter» l'Art Royal.
Pour comprendre, l'auteur nous entraîne, de façon inédite, au coeur d'une confrérie en marche: sa thèse se dédouble en une suite de scènes à suspense, au fil des époques traversées. Partant de là, nous est présentée une méthode singulière d'épanouissement individuel, aussi précise qu'esthétique, à travers mythes et légendes, rites et rituels.
Tout continue de se jouer aujourd'hui, ici et maintenant, au nom de la tradition, dans cette rencontre entre frères et soeurs «par choix», proches et dissemblables. Ou bien elle débouche sur un «commerce» majoritaire d'honnêtes gens, décidés à devenir meilleurs. Ou bien sur celui, condamnable, visant le profit matériel! C'est la non-vigilance, de l'erreur de recrutement au laxisme, qui a pu semer les germes d'actes coupables.
Gilbert Garibal ne confond pas affairisme et solidarité. Dans notre société où les droits priment trop souvent sur les devoirs, la maçonnerie réalise ce qu'il nomme une «spiritualité active», à travers le don de soi de beaucoup de ses membres.
Elle progresse, à son rythme. En tant qu'«école de vie», elle doit demeurer le lieu du projet, comme du doute et de la critique, pour offrir au monde des idées créatives, bénéfiques, à l'épreuve du temps. Là est son rôle. Par la sage voie médiane, entre ses conservateurs et ses progressistes, elle est à même - avec toujours la protection et la perfectibilité de l'Homme en point de mire - de perdurer dans la modernité.
C'est le pari que fait l'auteur de cet ouvrage, à la fois vivant, tonique et didactique.
