Fr. 6.00

La Chine

French · Paperback / Softback

Shipping usually within 4 to 7 working days

Description

Read more

Si les deux grands courants de la pensée chinoise sont le confucianisme
et le taoïsme, ils ne peuvent toutefois occulter l'apport d'autres doctrines
y compris de provenance étrangère. C'est le cas du bouddhisme,
assimilé au cours des siècles par la civilisation chinoise. On peut toutefois
affirmer qu'il n'existe pas en Chine de religion à proprement parler mais
plutôt un syncrétisme religieux associé à des doctrines philosophiques
spécifiques à cette civilisation.

Confucius et le confucianisme

Originaire de l'État de Lu, à l'époque des
Royaumes combattants, Kong Zi parcourt le
pays, essayant de conseiller les rois des différents
États qui se partagent alors la Chine.
N'obtenant aucun résultat, il retourne dans son
pays et y ouvre une école.
Philosophe des relations sociales harmonieuses,
Confucius prône l'ordre et la
paix dans une société où domine la
confusion. Défenseur de la justice
sociale dans une société féodale, il
tente de changer les mentalités par
l'enseignement de valeurs telles
que le respect des individus. Il s'exprime également pour l'éducation
généralisée et souhaite voir confier la gestion des affaires d'État à des
individus intellectuellement qualifiés.
Selon Confucius, un bon gouvernement est fondé sur le respect des êtres :
c'est le principe de l'humanisme, ren, qui prévaut. De même, les êtres
humains sont, selon lui, régis par une hiérarchie et doivent obéir à des
rites. Enfin, l'objectif de tout homme doit être de devenir un junzi, c'est-à-dire
un homme honnête, instruit et policé.
Rationnel, Confucius est opposé aux superstitions.
Symbole de l'attitude collective chinoise, du pragmatisme et de l'ordre, le
confucianisme devient la doctrine officielle sous les Han (IIe siècle av. J.-C.)
et se transforme en religion d'État au Ier siècle de notre ère. Un culte est
rendu à Confucius. Parmi ses disciples, le plus célèbre est Mengzi
(Mencius), un sage du IVe siècle avant notre ère, mais bien d'autres penseurs
se sont inspirés de ses propos.
Sous le régime communiste de Mao Tsé-toung, Confucius et sa doctrine,
accusés de bien des maux dont souffre la société chinoise, sont voués aux
enfers. Un retour en grâce a lieu dans les années 1980. Entre temps, sa pensée
a influencé les sociétés de presque toute l'Asie de l'Est et du Sud-Est.

Le taoïsme

Les taoïstes se réfèrent moins à un maître qu'à un but : atteindre le Dao,
principe régulateur de l'Univers. Traduit par voie ou encore ordre de la
nature, le Dao est en quelque sorte l'affirmation d'une unité de la nature
ainsi énoncée : «le Dao donna naissance à l'Un. L'Un donna naissance
aux Deux. Les Deux donnèrent naissance aux Trois. Les Trois donnèrent
naissance aux dix mille êtres». Le taoïsme prend sa source du côté des
chamans et magiciens. Sur un arrière-fond religieux et philosophique, il
inclut bon nombre d'éléments de magie.
Volontairement en retrait de la société humaine, les taoïstes s'attachent
à observer la nature et ses éléments. Leurs observations s'accompagnent
d'expérimentations, de travaux manuels et de pratiques d'alchimie. À la
base de l'élaboration de la science chinoise, le Taoïsme a contribué à la
création d'un naturalisme scientifique.
Versés dans la recherche de l'immortalité, les taoïstes pratiquent des
exercices respiratoires, mouvements gymniques et techniques sexuelles
appropriées.
La notion fondamentale chez les taoïstes de «non agir» ou Wuwel,
s'exerce par l'action spontanée, en laissant l'harmonie naturelle suivre son
cours. Le non agir mène à l'unité originelle et permet d'atteindre le Dao.
Parmi les nombreux sages taoïstes, deux d'entre eux sont particulièrement
célèbres : Laozi et Zhuangzi. Le Daodejing, livre de la voie et de la
vertu, attribué à Laozi, est le livre chinois le plus traduit dans les langues
occidentales. Recueil de maximes et d'aphorismes, il côtoie un autre
ouvrage de référence, le Zhuangzi, datant du IIIe siècle avant J.-C.
Déconsidérés par les confucianistes en raison de leurs refus de s'impliquer
dans les affaires des Royaumes, et pour leurs superstitions, les
taoïstes restent les adversaires principaux des confucianistes, à l'exception
de courtes périodes où les deux courants ont pu collaborer à des travaux
communs. Tout dans leurs approches semble les opposer, si bien
qu'on a pu caractériser le confucianisme d'énergie Yang, de par un souci
d'organisation et de domination, et les taoïstes d'énergie Yin, en raison
de leur approche réceptive, féminine et libre de toute théorie.
Au IIIe siècle de notre ère, le taoïsme devient une religion, des temples
sont construits. L'influence de cette doctrine sera forte, notamment via
les sociétés secrètes qui jalonnent l'histoire politique et sociale de la
Chine. Souvent discrédité dans son pays d'origine, le taoïsme connaît un
engouement récent dans les sociétés occidentales contemporaines.

La pensée bouddhiste

Les premiers bouddhistes font leur apparition en Chine à partir du milieu
du Ier siècle de notre ère. Née en Inde, la doctrine et religion bouddhiste
pénètre en Chine du Nord par la route des oasis et en Chine du Sud par
la voie des mers. L'assimilation a lieu entre les IIe siècle et Ve siècle. Le VIe
siècle voit le développement du bouddhisme Chan et du bouddhisme
tantrique qui rejoint, par certains côtés, la mystique taoïste. De nombreux
textes sont traduits. Une ferveur religieuse se propage, qui influence profondément
l'art, à travers la peinture, les fresques, l'architecture et la
sculpture. C'est l'époque des grands sanctuaires creusés dans les falaises
et des bouddhas géants sculptés, comme en attestent les sites de
Datong, au Shanxi et de Luoyang au Henan, ou encore les grottes de
Dunhuang.
Des pèlerins prennent la route de l'Inde et de l'Asie centrale. Parmi eux,
le moine Xuanzang, au VIIe siècle, passe douze années en Inde d'où il rapporte
de nombreux ouvrages. Son voyage a inspiré le célèbre roman
Xiyouji, «le Voyage en Occident».
L'an 843 marque un coup d'arrêt à cette religion qui fait l'objet d'une
grande proscription durant deux ans. Les biens des temples sont confisqués,
de nombreux sites saccagés. Le bouddhisme ne connaîtra plus
jamais une telle force en Chine, malgré un regain d'intérêt, entre le XIe et
le XIIe siècle, sous le règne de la pensée néo-confucianiste.
Les conceptions bouddhistes sont en accord avec la pensée chinoise relative
à la notion de changement et à la conviction que l'espace et le temps
sont infinis. De plus, le bouddhisme introduit en Chine le concept de rétribution
des actes ou doctrine du karma, la croyance aux renaissances animales,
aux effets magiques de répétition de formules, ainsi que la vertu
de compassion.

Product details

Authors Collectif, PETIT GUIDE 126
Publisher Aedis
 
Languages French
Product format Paperback / Softback
Released 05.06.2003
 
EAN 9782842591946
ISBN 978-2-84259-194-6
No. of pages 8
Weight 50 g
Series PETIT GUIDE
Petit guide, n° 427
Petit guide, n° 101
Petit guide
Petit guide, n° 65
Petit guide, n° 517
Subject Natural sciences, medicine, IT, technology > Geosciences > Geography

Customer reviews

No reviews have been written for this item yet. Write the first review and be helpful to other users when they decide on a purchase.

Write a review

Thumbs up or thumbs down? Write your own review.

For messages to CeDe.ch please use the contact form.

The input fields marked * are obligatory

By submitting this form you agree to our data privacy statement.