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Le Livre du rappel mutuel
Le Livre du rappel mutuel entre frères qui s'aiment, et entre gens de bien et de religion
Les savants, hommes et femmes, de la nation musulmane sont concernés au premier chef par le commandement de Dieu : Avertis, car le rappel est utile aux croyants. (Coran 51 : 55)
L'imâm 'Abdallâh al-Haddâd était un savant de cette sorte. Sa vie fut baignée par l'amour qu'il mit à rappeler aux musulmans Dieu, Son Messager et le Jour dernier et par sa capacité inégalée à le faire. Sa présence même fut un rappel constant pour ceux qui furent ses proches, comme pour ceux qui ne firent qu'entendre ou lire ses conseils sur la façon pour le musulman de se comporter vis-à-vis de son Seigneur et de son frère musulman.
Le traité contenu dans ce livre est intitulé Livre du Rappel mutuel entre frères qui s'aiment, et entre gens de bien et de religion. Ce fut la première des oeuvres de l'imâm, qu'il dicta en 1069 de l'Hégire, alors qu'il était âgé de vingt-cinq ans. Il y analyse le rappel mutuel et l'échange de bons conseils, et il désigne la taqwâ (conscience active, et crainte révérencielle de Dieu) et le détachement des choses de ce monde comme étant ses éléments principaux. Il définit la taqwâ selon les critères de l'imâm al-Ghazâlî et décrit à la fois son aspect actif - qui consiste à faire le bien - et son aspect passif - qui consiste à éviter le mal. Il analyse donc les quatre choses qui affaiblissent la taqwâ : l'ignorance, la faiblesse de la foi, les espoirs à long terme, et les moyens de substance illicites ou douteux. Il poursuit en traitant de deux des obstacles majeurs sur la voie de l'obéissance, à savoir la vanité et l'ostentation qui toutes deux entament gravement la sincérité de quelqu'un. Enfin, il raconte comment l'amour de ce monde sépare quelqu'un de Dieu, et il cite de nombreux versets coraniques, des traditions prophétiques, et les dires des prédécesseurs vertueux issus des premières et vénérables générations musulmanes.
