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Le «terrorisme», qu'il soit le fait d'Etats ou de mouvements
d'opposition, est une impasse qui dessert toujours la cause
qu'il croit servir.
Certes, la loi du Talion permet de répondre «oeil pour oeil et
dent pour dent» à une agression injuste. Pour autant, toute
méthode de combat n'est pas forcément «islamique». Le
Prophète Mohammed - sur lui la Grâce Divine et la Paix -
ainsi que ses premiers Successeurs (Khalifes Rachidines),
ont montré comment mener la lutte (Jihâd) au plan militaire.
Ils n'y ont recouru qu'en dernière instance, et ont imposé aux
Musulmans des règles de riposte très strictes qui interdisent
le meurtre des civils non combattants, hommes, femmes ou
enfants, ainsi que la maltraitance des prisonniers et toute
destruction inutile.
«Que la haine d'un peuple ne vous incite point à user
d'injustice ! Soyez justes, car cela est très près de la
[véritable] piété. Craignez Dieu, car Dieu est parfaitement
au courant de vos actes» (Coran 5, 8-9).
Par ailleurs, selon le Droit islamique (Fiqh), le rapport de
force doit être évalué avant toute action militaire, sinon cette
action risque d'affaiblir davantage les opprimés. C'est dans
de telles circonstances défavorables que le Cheikh sénégalais
Ahmadou Bamba (1855-1927) a montré une voie qui,
tout en étant fidèle à l'esprit et aux fondements juridiques de
la religion musulmane, est mieux adaptée aux réalités de
l'Âge sombre que nous vivons.