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Depuis 1990, que raconte le cinéma espagnol ? Quels sont les thèmes de prédilection de nouveaux cinéastes qui n'ont parfois qu'à peine connu la période franquiste ? Qu'ont-ils gardé de cet étrange héritage constitué de la figure tutélaire de Bunuel, de l'académisme conservateur des années 50, du cinéma de sous-genre des années 70 entre films d'horreur, western-spaghetti et "sexy celtibérique"? Le cinéma espagnol, dans sa diversité et sa liberté de création n'est-il pas artistiquement et économiquement né une nouvelle fois dans la dernière décennie du XXe siècle ? Une grande partie des jeunes cinéastes des années 90 ont en quelque sorte "recompilé" dans leurs films les nombreuses influences de leurs "cinématographies personnelles". Amenábar, Bajo Ulloa, de la Iglesia, Segura ont recréé un univers de "clichés", parfois très kitsch, pour créer une cinématographie inventive et parfois subversive, directement en phase avec la jeunesse de leur pays. Cette vitalité et cette nouvelle confiance en soi ont permis aux producteurs de parier sur des auteurs inventifs. Jouant de manière iconoclaste avec l'histoire et la mythologie espagnoles, Julio Medem, cineaste basque , auteur de "Vacas", "L'écureuil Rouge", "Tierra", et "Les amants du cercle polaire", développe dans son oeuvre un singulier univers tellurique et sensuel. Enfin un cinéma réaliste abordé avec humour et sensibilité par Benito Zambrano ( "Solas"), Fernando León de Aranoa ( "Familia", "Barrio", "Les lundi aux soleil") et Icíar Bollain ( "Hola estás solas ? ", "Flores de otro mundo" a également su profiter de cet engouement pour aborder des thématiques proches du public : le désoeuvrement, le chômage, la solitude, la drogue, la place de la femme dans la société. Avec "Le jeune cinéma espagnol - Des années 90 à nos jours" partez à la rencontre d'une dizaine de cinéastes, leurs oeuvres, leurs thématiques. Avec les entretiens d'Alex de la Iglesia, Alejandro Amenabar, Icíar Bollain.
