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Il y a deux ou trois grands-pères, il y a à peine 150 ans de cela, le
vignoble français couvrait 2 330 000 hectares, soit presque trois fois plus
qu'aujourd'hui. La vigne n'était absente que de six départements, et aussi
étonnant que cela puisse paraître, les paysans-vignerons de l'Eure, du
Morbihan, de l'Ille-et-Vilaine ou de la Mayenne cultivaient la vigne pour
leur consommation personnelle.
Dans cet ouvrage, l'auteur nous fait revivre la vie des vignerons d'autrefois
avec ses peurs, ses colères, ses peines et ses joies. Peur de la grêle, peur
des maladies de la vigne, le mildiou et l'oïdium, que l'on guettait sur les
rosiers plantés en bout de rangée. Peur surtout du phylloxéra qui de 1863
à 1900 dévasta la totalité du vignoble français. Colère aussi, comme celle
des vignerons du Languedoc-Roussillon en 1907 et de Champagne en
1911. Mais quelle joie lorsque la vendange était belle, que les coupeuses
chantaient dans les rangs de vigne en remplissant leurs seaux et que les
boeufs ou les chevaux des charretiers amenaient les comportes pleines
au pressoir.
La vie était dure pour le paysan-vigneron, mais elle était aussi belle quand
il faisait goûter son vin à ses amis.
Il va sans dire que cet ouvrage, illustré de nombreux documents d'époque,
est à lire sans modération !