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En Gascogne, nous nous sommes
longtemps bien portés de 80 % de
viande et de 20 % de légumes. Ici on
boit sec, on mange copieux et on vit
plus vieux qu'ailleurs. Malgré tout,
vous verrez que ces jeunes auront le
culot de créer des recettes avec 20 %
de chair et 80 % de légumes. Bientôt
on n'ira plus au restaurant, on ira au
pré. Mais foin de tout ceci, comme
dirait un végétarien. Des végétariens,
il y en a plus de deux milliards
dans le monde, et ce régime ne plaît
pas forcément à tous. Comme nous
autres Occidentaux allons vers les
légumes pour nous garder en bonne
santé, ces deux milliards de gens
veulent aller vers la viande pour se
garder en vie. Gastronomie et géographie
?
André Daguin
Aujourd'hui, la valeur «vénale»
de l'assiette posée deux fois par jour
devant nous est consacrée à 80 % à
l'animal. Outre que cette conduite
alimentaire nous tue à plus ou
moins petit feu, elle détruit aussi
notre environnement ; de plus, si la
moitié des Chinois et le quart non
végétarien des Indiens s'y mettent
aussi, alors on va droit vers les embêtements.
Une façon de sortir par
le haut de cette situation serait de
revaloriser les produits d'élevage de
telle façon qu'ils deviennent la cerise
sur le gâteau, ledit gâteau étant
fait en grande partie, 80 % donc, de
produits d'origine végétale, biologique,
et choisis en fonction de nos
connaissances actuelles sur la «nutrition
intelligente» dont nos corps
d'humain ont tant besoin.
Arnaud Daguin
Ce livre semble dans l'esprit du temps, j'aime son balancement ironique et doux, sa
façon de ne pas trop diriger, de nous embarquer dans son roulis, sa musique, son
sentiment.
François Simon