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Tout juste 50 ans après la publication des premiers
travaux de Franco Modigliani et Merton Miller, il
est utile de faire le point sur l'état de la réflexion
en matière de structure financière. En 1958, les
deux prix Nobel d'économie (Modigliani en 1985
et Miller en 1990) montraient que les choix de
structure financière de l'entreprise n'influencent
pas sa valeur. Ils développaient leur raisonnement
dans un cadre restrictif, verrouillé par des hypothèses
très strictes. Le raisonnement d'arbitrage
auquel ils faisaient appel a permis de mieux cerner
la formation des cours boursiers et l'ajustement
de la valeur d'une entreprise jusqu'à l'équilibre.
Ces premiers travaux de Modigliani et Miller ont
jeté les fondements de la recherche scientifique
en matière de structure financière. On distingue
nettement l'avant et l'après Modigliani et Miller.
La pléthore de travaux publiés sur le thème depuis
1958 en témoigne. Modigliani et Miller eux-mêmes
ont complété leurs travaux initiaux en publiant un
théorème revisité : les hypothèses les plus contraignantes
sont levées dans leurs raisonnements subséquents.
Mais ce sont aussi leurs travaux initiaux
qui ont donné naissance à la théorie du compromis
et à la théorie du financement hiérarchisé.
Un cheminement de l'état de la littérature doit
éclairer le lecteur sur la manière dont l'entreprise
peut fonder son choix de financement entre fonds
de tiers et fonds propres. Outre un exposé fouillé
des conclusions des principaux travaux qui ont
exploré l'influence des choix de financement sur
la valeur de l'entreprise, cet ouvrage apporte un
éclairage tout à fait original en intégrant la déduction
des intérêts notionnels dans les propositions
de Modigliani et Miller. L'ouvrage propose au
lecteur de revisiter les différentes théories de la
structure financière à la lumière de la législation
belge des notionnels.