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Champs linguistiques
Recueils
« Champs linguistiques » crée un nouvel espace de réflexion sur tous les aspects du langage en éclairant la recherche contemporaine en linguistique française, sans a priori théorique et en ne négligeant aucune discipline. Pour les linguistes professionnels : une occasion de donner libre champ à leurs recherches.
Pour les amoureux de la langue : une manière d'élargir le champ de leurs connaissances.
Pour les étudiants : un outil de travail et de réflexion.
En linguistique, l'emploi des expressions :
prise en charge, non-prise en charge, (ne pas) prendre en charge :
est très fréquent, et cela dans des cadres théoriques divers. Pourtant, la notion qu'elles désignent a rarement été théorisée pour elle-même. C'est ce qu'entend faire cet ouvrage à travers douze études : études générales et théoriques et études empiriques, centrées sur un phénomène linguistique particulier (discours rapporté, concession, médiativité, disjonction) ou consacrées à tel marqueur de (non-) prise en charge (n'importe quoi, ça dépend, disons, pour ainsi dire, c'est du joli !).
Les contributions réunies ici donnent la mesure des divergences dans la façon dont la notion est théorisée, utilisée et utilisable en linguistique et permettent d'en esquisser le bilan. Ces divergences touchent plusieurs dimensions de renonciation : 1. Qui prend en charge ? 2. Qu'est-ce qui est pris en charge ? 3. La prise en charge est-elle constitutive de l'énonciation ou n'est-elle qu'occasionnelle ? 4. La prise en charge est-elle absolue ou y a-t-il des degrés de prise en charge ?
Au-delà des divergences, la majorité des auteurs s'accordent sur un point : la difficulté de se passer de la notion de prise en charge dans l'étude de l'énonciation et des énoncés. Et une double réflexion s'impose : l'urgence de distinguer clairement la notion de prise en charge d'une série de notions connexes (assertion, modalisation, responsabilité, source (origine) d'un point de vue, engagement/désengagement, effacement énonciatif, distanciation, polyphonie, argumentation, etc.) et la nécessité de tendre vers plus d'homogénéité terminologique.