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La connaissance humaine est depuis toujours un objet d'étude. Les systèmes sociaux ont engendré de véritables patrimoines de connaissances, dépendant de leurs projets et de leur environnement. Ces ensembles de connaissances s'élaborent en systèmes et deviennent de nouveaux objets d'étude. L'analyse de ces systèmes se révèle d'une extrême importance dans les sociétés industrielles avancées, où les entreprises et les organisations ont développé ces cinquante dernières années, des savoirs et des savoir-faire originaux considérables. Ce capital de connaissances constitue un de leurs atouts majeurs, mais il n'a pas été, jusqu'à présent, géré de manière satisfaisante.
L'auteur de ce livre participe à la mise en place de systèmes de gestion de connaissances au sein du CEA et de nombreuses entreprises. S'appuyant sur son expérience, il décrit dans cet ouvrage les éléments théoriques nécessaires à l'analyse de ces systèmes. Ces éléments s'articulent autour de trois thèmes majeurs : l'information, partie visible de la connaissance qui relève des théories et des technologies de l'information, les structures sémantiques de la connaissance, relevant de la sémiotique, de la psychologie cognitive et de l'intelligence artificielle, et l'aspect contextuel de la connaissance qui relève de l'analyse des systèmes.
Depuis la première édition de ce livre, la théorie exposée s'est trouvée validée par la pratique, elle n'a subi, dans cette nouvelle édition, que peu de modifications. En revanche elle débouche désormais sur une méthodologie opérationnelle de capitalisation et partage de connaissances, la méthode MKSM, actuellement employée dans de nombreuses entreprises. Un chapitre entièrement nouveau a été ajouté dans cette édition pour faire le point sur cette méthode et ses plus récents développements.
