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Dès les premiers siècles du christianisme, les objets de piété participent
aux échanges entre les croyants et l'au-delà, leur fabrication étant
tour à tour encouragée ou décriée par le Saint-Siège. Ils sont présents
partout, dans les édifices de culte, mais aussi dans les couvents, les
hôpitaux et les maisons particulières comme autant de témoignages
matériels et de pratiques qui peuvent avoir disparu.
Fabriqués par des artisans spécialisés, des moniales ou même de
simples croyants, ces objets sont constitués de matériaux de peu de
valeur (papier, cire, tissu...), difficiles à conserver. C'est l'une des
raisons pour lesquelles ils ont peu attiré les historiens de l'art et qu'ils
sont restés longtemps non inventoriés. Sans inventaire, pas de sélection,
pas de conservation et pas de protection au titre des monuments
historiques alors que leur disparition s'accélère au fur et à
mesure de la désertification des édifices religieux. Doit-on laisser
périr une oeuvre fragile, fabriquée dans un matériau sans valeur marchande
? Comment arriver à conserver et valoriser ces objets in situ ?
Comment sélectionner les oeuvres qui méritent d'être transmises aux
générations futures en témoignages des pratiques religieuses populaires
? Voilà quelques-unes des questions auxquelles les auteurs tentent
de répondre dans cet ouvrage.