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VTT, windsurf, marathon, surf, beach-volley, snowboard, skate, roller, benji, canyoning, parapente, grimpe, body-board, rafting, fitness... le sport est en plein renouvellement.
"Extrême", "éclate", "hors piste", "hors normes", "hors limites"; ce sont là autant de motivations sportives inédites qui établissent de nouveaux rapports au corps et à la nature. Loin des stades, celles et ceux qui se veulent ou se disent sportifs revendiquent le droit au dépassement de soi, à la démesure, mais aussi, plus simplement, au jeu, au plaisir, à la convivialité, à la connivence.
Dans la même foulée, le sport s'autorise des flirts poussés avec les avant-gardes artistiques et littéraires. Les couleurs psychédéliques, le Pop'Art, le graphisme alternatif font irruption dans la décoration des vêtements et du matériel. Amplifiant le mouvement, les stratégies marketing des grandes marques et une nouvelle presse sportive - très iconoclaste - exploitent un style, un vocabulaire et des thématiques directement issus de la contre-culture américaine des années 1960.
En réalité, c'est à une véritable révolution culturelle que le sport nous convie depuis vingt ans. Dès lors, le monde bien trop conservateur des fédérations est entraîné dans des dérapages à haut risque. Qu'il ignore ces transformations et c'est le sport des années 2000 qui lui échappera.
Pour la première fois, un livre démonte et analyse la mécanique inexorable de ce phénomène. Alain Loret nous introduit au coeur d'un étonnant processus d'évolution. Il montre comment le sport est passé d'un rôle historique d'utilité publique à une fonction nouvelle d'utilité ludique.