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L'expression de la violence n'est-elle pas d'abord le reflet de la souffrance ?
Alors que dans nos sociétés elle devient un phénomène inévitable et parfois
incontrôlable, cet ouvrage se propose d'indiquer des pistes pour tenter de
transmuer son pouvoir destructeur en potentiel humanisant, plus particulièrement
chez les enfants et adolescents.
Ce livre est le fruit de plus de dix ans d'expérience sur le terrain. Le pari
de l'auteur : changer le rapport des jeunes à la violence par la pratique d'un
sport de combat. Ou quand les arts martiaux se font thérapie.
Les phénomènes de violence, les risques d'exclusion, de marginalisation,
et également de consommation d'alcool et de stupéfiants sont en effet bien
réels. De nombreux jeunes y sont confrontés quotidiennement, dans leur
environnement scolaire ou familial.
Riche de sa longue expérience auprès des jeunes, sur le terrain, dans la
rue même, l'auteur a mis au point une approche qui permet à certains jeunes
considérés comme «violents» de retrouver des comportements socialement
acceptables dans leur environnement, en influant sur leur image et la faible
estime qu'ils ont d'eux-mêmes.
Grâce aux sports de combat, en travaillant d'abord sur le corps et les
coups, le jeune fait l'expérience du rapprochement corps-esprit en découvrant
les émotions éprouvées dans la dynamique d'opposition. La particularité du
sport de combat est de reconnaître la violence comme inhérente au comportement
humain. En la canalisant, cette pratique donne au jeune la possibilité
d'exprimer sa colère, sa frustration, son sentiment d'injustice et d'autres
émotions négatives et douloureuses autrement que par la violence dirigée
contre autrui. Le jeune peut, à l'intérieur d'une structure où la violence a un
véritable droit d'expression, développer son sens de l'effort, de la discipline,
de la loyauté, du respect et de la confiance en devenant «partenaire» après
avoir été «adversaire» dans la dimension de l'échange.