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Avec Philippe, nous avons passé de si bons moments ensemble à la Villa Médicis.
Son souvenir est inoubliable dans notre mémoire.
Il était un merveilleux graveur et un admirable technicien.
Nous pensons à lui avec beaucoup de sentiment.
Balthus, 1997
Il était une fois un jeune peintre de vingt-cinq ans qui vit seul à Paris, dans un appartement sombre en rez-de-chaussée, sur un jardin calme que veille une fidèle gardienne. Dans sa chambre encombrée, il dessine en clair-obscur des forêts, des pièces mul éclairées, des portes qui s'entrouvrent sur des salles obscures qu'il fond d'un pastel brumeux, fin, doux, subtil. Philippe Lelièvre est bourré de talent. [...] Laissez-vous pénétrer par cet univers dense et profond, touffu, qui, tout en ayant une texture impressionniste est, dans sa conception, moderne.
Hugo Verlomme, Le Quotidien de Paris, 1974
Philippe Lelièvre, dont j'avais salué et resalué les estampes et leur charme prenant, a-t-on oublié qu'il est mort en 1975 ? Jeune. A un âge où d'autres commencent à se faire un nom. [...]
On se demande par quelle magie Lelièvre parvient à noyer de mystère les images les plus familières. [...] On imagine quels sommets il aurait atteints, devant les gravures de la dernière année : Le cycliste, vivifié par un petit éclat lumineux, Chambre et salle de bains, Jardinier assis. Evanouie l'anecdote.
Jean-Marie Dunoyer, Le Monde, 1978
