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Évariste est un soldat français égaré en territoire ennemi, un
hôpital allemand. Atrocement blessé au visage, il est méconnaissable
; une erreur administrative lui a attribué l'identité
d'un soldat allemand, Heinrich... Tant qu'il se taira, et qu'on
ignorera sa véritable nationalité, il sera sauf. Mais Heinrich a
une femme, Tania, qui vient d'accoucher. Le subterfuge risque
d'être découvert. Que va-t-il lui arriver ? Son mutisme et son
visage défiguré le préserveront-ils de ses ennemis ? À moins
qu'il ne devienne lui-même son pire ennemi, enfermé dans une
prison désormais inviolable... («Demain sans lendemain»)
Autre destin singulier, celui du petit Henri. À sa maîtresse qui
lui demande ce qu'il voudrait être plus tard, il répond obstinément
: «Une oie verte.» On aura beau lui répéter que ce n'est
pas possible - ce n'est pas un métier et, en outre, les
oies vertes n'existent pas -, Henri n'en démord pas. D'ailleurs,
il entend bien apprendre à voler... Les lois de la gravité céderont-elles
au désir d'un petit garçon... La persévérance d'Henri
sera-t-elle récompensée ? («Des oies vertes mangeaient dans
mes yeux»)
Ces deux récits sont emblématiques des douze nouvelles
des lauréats du Prix du jeune écrivain 2005. Elles mettent en
scène des personnages qui ne veulent pas s'en laisser conter et
iront, coûte que coûte, au bout d'eux-mêmes, parfois au risque
de se perdre. Des nouvelles qui allient richesse d'imagination
et diversité de tons et de formes, cette année préfacées par Paul
Fournel.