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Toute l'histoire de la musique parlée et rythmée, depuis les racines jazz
jusqu'au R&B et au rap, en passant par le reggae et le raggamuffin.
Né en 1985, le ragga est la version électronique du reggae : boîtes à rythmes,
samplers, claviers, DJ... En France, le mot ragga évoque d'abord les
«toasters», ces DJ qui rappent sur des rythmes jamaïcains : de King Stitt à
U Roy, de Yellowman à Shabba Ranks, de Buju Banton à Sizzla, Capleton,
Elephant Man...
Musique, politique, religion, rastafari, mysticisme, sexe, violence, ce livre raconte
comment les DJ jamaïcains ont inventé le rap puis le ragga et l'ont exporté aux
États-Unis comme en Europe, avec le succès que l'on connaît.
Contrairement à ce que l'on entend dire souvent : «Le reggae, c'est toujours
pareil !», il s'agit d'une musique extrêmement variée qui évolue bien plus vite
que les musiques populaires américaines ou européennes sclérosées par des
radios formatées, des clichés rythmiques hip-hop, house, ou techno jamais
renouvelés. Bien au contraire, en Jamaïque les innovations sont permanentes et
recherchées par des DJ tout-puissants. La concurrence des discothèques
mobiles, les sound systems, est sans pitié, et grâce à elle le reggae a changé
sans arrêt de rythmes, de style, de tempo, de son, pour aboutir au ragga.
Dans ce deuxième livre consacré à l'histoire de la musique jamaïcaine, Bruno
Blum décrit avec précision les fondements de la culture ragga, culture
controversée parce que violente et sombre. Mais n'est-elle pas le reflet de la
société actuelle ?
Bruno «Doc Reggae» Blum raconte la musique jamaïcaine (Bob Marley, le reggae
et les rastas, éd. Hors Collection, 2004), la visite, la suit, la fait découvrir
(correspondant à Londres de Best en 77-81), la photographie, la réédite (comme
120 titres rares ou inédits de Bob Marley), la documente, la produit, la remixe
(Gainsbourg, Bob Marley), découvre des talents, et crée du reggae avec les plus
grands (enfin, seulement avec ceux qui le supportent : Wailers, Sly & Robbie,
«Coxsone» Dodd, etc.).