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Résistante, intellectuelle intransigeante, femme passionnée, difficile de
résumer la vie d'Édith Thomas (1909-1970) en quelques lignes. Témoin
et acteur des convulsions qu'a connues la France au milieu du XXe siècle,
elle lutte toute sa vie pour sa liberté et celle des autres, contre l'oppression
politique, sociale ou sexuelle.
Devant la montée du fascisme, ses idéaux la poussent à rejoindre le parti
communiste. Écrivaine et journaliste, elle se précipite en Espagne dès 1936
pour couvrir la guerre civile. Sous l'Occupation, par ses écrits clandestins,
elle s'insurge contre les lâchetés et les compromissions. Elle est la cheville
ouvrière du Comité national des écrivains et participe à la création des
Lettres françaises, dans lesquelles elle dénonce, dès octobre 1942,
les déportations. Après guerre, elle quitte le Parti avec éclat et, dès 1957,
dénonce la torture en Algérie.
Précurseure du mouvement féministe, Édith Thomas publie jusqu'à sa mort
de nombreux livres en faveur de la cause des femmes. Par l'intermédiaire
de Jean Paulhan, elle fait la connaissance de Dominique Aury, l'auteure
d'Histoire d'O. Une liaison ardente naît entre elles, révélée grâce aux lettres
et carnets inédits que confiera Dominique Aury à Dorothy Kaufmann.
Dans cette biographie inédite et vibrante, l'auteure nous livre un portrait
de femme entière et passionnée. Ses prises de position courageuses font
d'elle la véritable "soeur de l'ombre" de Simone de Beauvoir.