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Dans la société démocratique telle qu''elle existe en Europe, la rencontre et la comparaison de l''identité de chacun avec les différences des autres ne peuvent plus se limiter au milieu culturel judéo-chrétien et aux héritages laïques qui en dérivent. Cette rencontre doit s''étendre bien au-delà des bipolarisations qui nous sont les plus familières, comme le rapport économique entre Est et Ouest, ou celui entre les catholiques et les protestants, ou de façon plus générale, entre croyants et non croyants. Les gouvernements locaux et centraux doivent gérer de façon responsable une mosaïque d''identités nationales pluri-éthniques et pluri-religieuses, et rechercher ce qui peut faire vivre ensemble, comme citoyens européens, des individus et des groupes porteurs de systèmes de valeurs différents, chacun ayant sa propre histoire. La nouvelle idée de citoyenneté européenne actuellement discutée doit être pensée et traduite en projets aussi bien qu''en programmes politiques et stratégies éducatives. L''institution la plus névralgique pour les tâches dans lesquelles elle est engagée, est l''école, c''est-à-dire le lieu où l''on assure le lien entre l''individu et la société.
About the author
Alberto Pisci, docteur en droit canonique (Université de ParisXI),études de Sciences des religions (Università PontificiaSalesiana di Roma)et de Lettres Classiques(Università di Torino).Professeur de lycée; auteur d'articles pour des revueuniversitaire sur l'enseignement de la religion dans l'U.E. etpour les éditions S.E.I. de Turin.
