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Mourir au château
Nous nous sommes peu à peu habitués à cantonner la mort dans un cadre familial qui permet aux parents des défunts de partager leur chagrin et de vivre ensemble leur peine en retrait du monde extérieur, en la seule présence des amis les plus proches. Ces enterrements faits de discrétion et de respect n'ont guère de points communs avec les trépas et les obsèques décrits dans le présent ouvrage où se conjuguent les apports de l'archéologie, de l'histoire, de l'histoire de l'art et de la littérature convoquées au chevet de grands personnages décédés dans leurs demeures châtelaines, à quelques exceptions près laissées à la découverte des lectrices et des lecteurs...
Ces défunts hors du commun forment, à travers siècles, un cortège solennel où défilent, tour à tour, les Caumont, Michel de Montaigne, les Ornano, la princesse nasride Fatima, Anne de Bretagne, le duc de Guise, Catherine de Médicis, Marie Thérèse d'Autriche, Louis XIV, le maréchal de Saxe, Charles III de Monaco et de grands nobles des Pays Tchèques. Sans oublier, en Périgord, l'accueil chaleureux des propriétaires du château de Montréal dont la belle chapelle funéraire fut l'occasion d'une visite qui a mis en valeur la renommée des châtelains et leur souhait de recueillement familial. Une façon de réconcilier les rites funéraires d'antan et ceux d'aujourd'hui.
We have gradually become accustomed to confining death to a family setting that allows the parents of the deceased to share their grief and live their sorrow away from the outside world, in the sole presence of close friends. These funerals, both discreet and respectful, have little in common with the deaths and burials described in this book where we bring together the contributions of archaeology, history, history of art and literature which were, so to speak, invited to the bedside of great deceased characters in their châteaux, with a few exceptions that the readers will discover...
These famous dead persons make, throughout the centuries, a solemn procession where we meet in succession the Caumonts, Michel de Montaigne, the d'Omanos, the Nasrid princess Fatima, Anne of Brittany, the Duke of Guise, Catherine de' Medici, Maria Theresa of Austria, Louis XIV, Marshal Saxe, Charles III of Monaco and great nobles of the Czech countries. We cannot forget the warm welcome we received from the owners of Le Château de Montréal, in Périgord, who allowed us to visit their beautiful funerary chapel and celebrate their ancestors with religious reverence. This privileged moment of familial remembrance also highlighted the fame of their family's dead lords and ladies. A way to reconcile the funeral rites of past centuries and those of today.
