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Le débat sur l'intégration régionale est ancien en Afrique de l'Ouest. En dehors de ses aspects traditionnels basés sur l'émergence des empires de la période médiévale, la France a géré ses anciennes colonies d'Afrique de l'Ouest à partir d'une fédération, l'AOF, première ébauche des groupements régionaux dans la région. Malgré l'éclatement de l'Afrique Occidentale Française après les indépendances des colonies, cette expérience a fait tâche d'huile à travers plusieurs constructions régionales qui se sont matérialisées par la suite : UDEAO, CEAO, UFM, CEDEAO, UEMOA, etc.Toutes ces expériences régionales ont été considérées comme des acquis. Les réflexions qu'elles ont suscitées ont ainsi porté sur des aspects institutionnels, juridiques et socioéconomiques. Du coup, les questions de fond sont souvent évacuées comme par exemple celle des piliers de l'intégration dont l'un des plus importants à nos yeux est celui de leur héritage historique indispensable à l'enracinement et à l'appropriation de ces entreprises de construction régionales par les populations à la base.
Info autore
J. O. IGUE, béninois, est professeur de géographie à la retraite. Auteur de plusieurs publications sur le Bénin et sur l'Afrique de l'Ouest. Il a occupé des fonctions académiques, politiques et internationales. Il est entre autre le fondateur et le directeur scientifique du Laboratoire d'Analyse Régionale et d'Expertise Sociale (Lares).
