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Alors que les politiques s'interrogent sur nos identités collectives, alors que le refus
de l'Autre - si ce n'est sa relégation, quand il diffère trop de nous -, s'inscrit dans
des programmes technocratiques et singulièrement inhumains faisant écho à
des pratiques que l'on croyait d'un autre siècle, les Figures de l'Autre évoluent,
se modifient dans les domaines du soin, de la création, de l'urbanisme, du travail
social, de l'éducation, du politique...
La réflexion première des promoteurs de ce colloque international partait d'une
interrogation sur l'émergence des imaginaires sociaux à l'oeuvre dans la «crise des
banlieues», souvent mal perçue, entre relégation, stigmatisation et formes vécues
comme chaos.
Là où le territoire est enfermement et en même temps refuge, quand les espaces
du Travail et de l'Urbain apparaissent comme voués à la compétition forcenée
vers les cimes de hiérarchies dont la plupart ignoreront toujours les voies d'accès,
quand les significations imaginaires sociales ne sont plus partagées, la crise s'invite
et les dieux les plus violents font leur réapparition...
L'imaginaire est donc ici interrogé comme vide créateur et instituant, magma,
dans des approches croisées entre terrains et universités, entre intervention sociale
et enseignements, entre engagement et implication, car il est transversalité touchant
à la fois à notre animalité et à l'humain interpersonnel, et ses productions ne cessent
d'interroger le rationnel.