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Le livre de la mort douce
Dans l'acte de vivre, il n'est pour ainsi dire pas un homme que ne visite la crainte de mourir. Bien peu d'entre nous songent à l'échéance de leur fin avec indifférence : les uns éprouvent de l'effroi, d'autres de la répulsion, mais aucun n'y puise de réconfort.
Or, contrairement aux idées reçues et surtout aux apparences, quelle que soit la cause du décès, l'auteur met en évidence qu'il n'y a jamais de souffrance physique dans l'instant même de la mort. La mort est douce dans tous les cas, non
seulement quand elle constitue l'aboutissement de la sénilité et de l'usure organique, ou quand elle termine une maladie, mais encore lorsqu'elle est due à la violence et provient soit de traumatisme, soit d'accident. Dans tous les cas, et surtout les plus dramatiques, il se produit une sorte d'inhibition partielle qui, laissant à la victime sa faculté de représentation mentale, lui retire toute perception de la douleur.
Sans aucunement nier certaines agonies particulièrement longues et douloureuses, l'auteur affirme et démontre avec force qu'à l'instant du « grand passage », les perceptions humaines sont tellement amoindries qu'il est aussi impossible de sentir le passage de la vie à la mort que celui de l'état de veille au sommeil.
Pour cela, il s'appuie sur une multitude de témoignages de grande valeur émanant de sommités du corps médical et de personnes ayant été rescapées à l'article même de la mort, parfois même ayant été déjà déclarées décédées par leur entourage et ayant donc véritablement « vécu » la mort. Ce foisonnement de témoignages sincères et authentiques fait exploser une vérité que bien peu d'entre nous soupçonnaient auparavant.
Ce livre réconfortant, rassurant et bienfaisant apporte véritablement une sereine philosophie à tous les êtres hantés par la crainte de l'instant de leur mort. Il nous apprend à regarder la mort en face, non pas telle qu'elle paraît être, mais exactement telle qu'elle est, calme, indolore... et douce. « Plus nous la redoutons, plus elle est redoutable, car elle ne se nourrit que de nos craintes. »
(Maurice Maeterlinck).
