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Cet ouvrage étudie les traces linguistiques que des changements radicaux et imaginaires laissent sur l'identité, donc les évolutions d'identification ou de dénomination.
Ces métamorphoses sont d'abord situées dans leur cadre ontologique et poétique.
Après une présentation des notions-clés (référence, identité, changement) et des fictions exemplaires pour le propos du livre, sont exposés les problèmes relatifs à la logique du même, à l'identité personnelle, aux évolutions naturelles vs artefactuelles, aux seuils de changement... On aborde alors le statut logique de ce type d'événement fictionnel, puis les quatre paramètres qu'une métamorphose met en jeu et éventuellement en scène : un agent, un sujet ou patient, un processus et son produit.
La grammaire proprement dite des métamorphoses est traitée à deux niveaux :
- l'énoncé pour les problèmes du nom (désignations du référent) et du verbe (prédicats transformateurs) ;
- le texte pour l'organisation discursive et narrative (thématisation, narration à la première vs troisième personne).
Enfin, le problème du point de vue, donc de l'opacité référentielle des contextes narratifs qui rendent compte de ces phénomènes, permet de revenir aux questions de logique et de philosophie du langage.
La conclusion est un plaidoyer en faveur de la fiction, de sa pertinence dans les recherches sur les référents évolutifs et, au-delà, en sémantique référentielle.
