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La prévalence de la dénutrition est élevée en milieu hospitalier. Les repas sont généralement inadaptés aux besoins nutritionnels des patients. L'agression entraîne un hypermétabolisme, une augmentation des pertes et une réduction des ingesta qui risquent de plonger le malade dans la dénutrition. Celle-ci aggrave la maladie, diminue les chances de survie du patient et augmente la durée du séjour à l'hôpital. Il importe donc d'améliorer l'alimentation des patients. Avec des formules appropriées de compléments alimentaires, il est possible de prévenir ou de corriger la dénutrition. Cependant, la lutte contre la dénutrition dans les hôpitaux exige que des mesures plus générales soient prises. La nutrition et la diététique doivent prendre une part plus importante dans le traitement des agressions de type traumatologique ou infectieux. Pour cela, il faut oeuvrer dans le sens de la médicalisation des repas servis aux patients. Cette démarche peut-être favorisée par le décloisonnement des services, le financement de la recherche en nutrition et l'implication des industries agroalimentaires et pharmaceutiques dans l'alimentation hospitalière.
A propos de l'auteur
Serigne Mbacké Loum, Nutritionniste de Santé Publique, diplomé de l'Université Senghor d'Alexandrie en Egypte. Coordonneur de plusieurs programmes de santé et de nutrition maternelle et infantile au Sénégal et en Sierra Léone. Depuis 2007, Program Manager du bureau régional de l'ONG Counterpart International à Matam (Sénégal).
