Read more
L'Union européenne et ses États membres peuvent-ils protéger leurs citoyens contre la surveillance
des réseaux par la NSA ? Faut-il «démondialiser» les données personnelles pour mieux les
protéger ? Comment «territorialiser» les revenus des géants du Net pour les obliger à payer des
impôts en proportion de leur activité réelle dans les différents pays où ils opèrent ? Quelles chances de
succès pour une bibliothèque numérique européenne face à Google Books ? Jusqu'où faut-il garantir la
neutralité du Net ?
La question des souverainetés s'invite régulièrement dans les débats sur l'évolution de l'Internet.
Souveraineté numérique, informationnelle, individuelle, cloud souverain, la profusion des termes et
des néologismes montre combien Internet amène à s'interroger sur les contours de la notion même
de souveraineté. Face aux différentes formes de domination technique, économique et politique
qui s'exercent sur Internet, l'Europe est naturellement amenée à s'affirmer en raison à la fois de
sa dimension, de ses compétences et de ses valeurs. Elle cherche manifestement à construire une
indépendance et à renforcer son pouvoir de décision, dans ses relations avec les États tiers et leurs
entreprises.
Dans quelle mesure la défense de valeurs propres est-elle compatible avec les valeurs d'ouverture,
fondatrices de l'Internet ? L'expression des souverainetés numériques, voire la concurrence entre elles,
ne risquent-t-elles pas d'être source de balkanisation de l'Internet ? Ces questions sont abordées dans
les trois parties de l'ouvrage consacrées respectivement aux valeurs et à la société, au territoire et aux
marchés et, enfin, à la défense et la sécurité.
Il s'adresse aux avocats spécialisés en droit de l'Internet, aux cadres et dirigeants d'entreprises, aux
universitaires et étudiants ainsi qu'aux acteurs institutionnels et aux élus.