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Naples et la Corse. Un sujet novateur et une nouvelle fois inédit qui fait suite aux thématiques de ce colloque annuel (Venise et la Corse - L'Angleterre et la Corse - L'Espagne et la Corse, etc.) car l'île a toujours été un enjeu convoité. Le cas napolitain, lui, est différent. Naples fut plutôt un port, une ville, un royaume ami. Mieux. Un refuge ancien : dès le Moyen Âge, comme le démontre ici Antoine Franzini. Un refuge sur le long terme : pour Giacinto Paoli et son fils Pascal. Michel Vergé-Franceschi nous montre tout ce que Naples a apporté au Général : formation militaire, universitaire (sous la férule de Genovesi), et maçonnique. Formation militaire pour nombre d'officiers passés en revue par S. E. M. l'ambassadeur de France Zipper de Fabiani. Parler de Naples et de la Corse, c'est aussi relier l'île aux Bourbons avec Lucien Bely et aux Voyageurs du XVIIIe siècle : Boswell, cher à Marie-Jeanne Colombani. C'est bien sûr évoquer Murât, roi de Naples avec Vincent Haegele ; ou les Bonaparte à Naples avec Raphaël Lalhou ; ou le Général Franceschetti, avec Sampiero Sanguinetti. Mais au-delà des grands noms, Naples, c'est aussi un peuple de pêcheurs, de corailleurs, de marins et de marchands omniprésents et établis sur les côtes corses, sujet cher à Jean-Christophe Liccia. Naples, c'est la philosophie des Lumières. Les souverains, héréditaires, chassés, rétablis, exécutés. Les généraux. Les officiers. Les militaires, accueillis, soldés, enfuis. Les arts aussi, d'où cette évocation de la somptueuse Maison pompéienne due au prince Napoléon présentée par Michèle Battesti. Enfin, n'est-ce pas la musique élevée jusqu'au Ciel et reprise ici-bas, comme un écho terrestre ? Comment évoquer la Corse et Naples sans étudier le Dio vi salvi Regina. Ses origines napolitaines. Sa longue histoire. Sa résurrection. Il revenait de le faire à Alain Di Meglio : un arrière-grand-père venu pêcher depuis Ischia ; un arrière-petit-fils vice-président de l'Université de Corse. Belle passerelle unissant le passé et le présent. Belle synthèse que cet ouvrage préfacé par M. le maire de
Bonifacio.
