Les aventures d'Alice au pays des merveilles. De l'autre côté du miroir - Suivi de De l'autre côté du miroir

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Fils de pasteur, Lewis Carroll, de son vrai nom Charles L. Dodgson, naît en 1832 dans le comté de Cheshire, comme le célèbre chat d'Alice. Enfant, il rédige avec ses frères et soeurs des magazines familiaux et crée des pièces pour son théâtre de marionnettes. Ordonné diacre, le révérend Dodgson enseignera toute sa vie les mathématiques à Oxford. Ses premiers livres sont des ouvrages d'algèbre et d'énigmes. Resté célibataire, il se passionne pour la photographie. Ses modèles sont les fillettes pour lesquelles il invente mille jeux, histoires et comptines. C'est en 1862, lors d'une partie de canot, qu'il fait la connaissance de la petite Alice Liddell et de ses soeurs, filles du doyen de Christ Church. C'est pour elles qu'il imagine Les Aventures d'Alice au pays des merveilles (1865), suivies, six ans plus tard, de De l'autre côté du miroir (1872). À sa mort en 1898, ce « maître de l'école buissonnière » (André Breton) laisse des contes, des poèmes (la célèbre Chasse au Snark), ainsi qu'un épais Journal.
La jeune Alice s'ennuie à ne rien faire, auprès d'une soeur qui lit des livres sans images. Quand surgit un lapin blanc aux yeux roses, vêtu d'une redingote et de gants blancs, la curiosité la pousse à le suivre au fond de son terrier. Après une chute interminable, une clé d'or lui donne accès à un corridor - trop étroit, hélas, pour continuer sa filature. Elle se hasarde alors à goûter au flacon qui porte l'étiquette « bois-moi ». Un poison ?...
Régi par les lois du paradoxe et de la fantaisie, le monde souterrain que découvre Alice est peuplé d'êtres extravagants : une tortue à tête de veau, un lièvre buveur de thé, un chapelier excentrique, un chat philosophe, une chenille fumant le narguilhé, une armée entière de cartes à jouer que gouverne une reine cruelle...
Rêve ou cauchemar ? « Seul Lewis Carroll, dira Virginia Woolf, nous a montré le monde inversé comme le voit un enfant, en toute irresponsabilité. Dans les bosquets du pure nonsense, nous tourbillonnons en riant, en riant... »