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Cette étude met en exergue l'effet des facteurs de changement social (modernisation, scolarisation, amélioration des conditions de vie) sur les tendances de la fécondité prénuptiale au Cameroun. Elle part du constat que ces facteurs ont agi en tant que perturbateurs de l'ordre traditionnel qui impose le mariage comme préalable à toute activité procréatrice. Les données utilisées sont celles des enquêtes démographiques et de santé réalisées au Cameroun en 1998, 2004 et 2011 ainsi que celles issues des entretiens que nous avons eus auprès de quelques femmes dans trois villes du pays. Les résultats montrent une tendance haussière de la prévalence de la fécondité prénuptiale au Cameroun depuis 1998. La décomposition démographique sur la période 1998/2011 selon les facteurs de changement social révèle que presque toute la variation est due à l'effet de comportement. La désagrégation de cet effet met en évidence la contribution dominante de l'effet de base. Les facteurs de changement social influencent indirectement la tendance en rallongeant le calendrier de la nuptialité féminine et/ou en modifiant les valeurs culturelles traditionnelles en matière de sexualité prémaritale.
Über den Autor / die Autorin
H.Blaise Nguendo Yongsi est titulaire d¿un Doctorat/PhD en géographie de la santé. Il est actuellement Enseignant-Chercheur à l'IFORD/Université de Yaoundé II. Ses travaux portent sur la santé des populations.Waffo Uilrich est titulaire d'un Master Professionnel en Démographie. Il est actuellement en service au MINEPAT - Yaoundé (Cameroun).
